Sharemanga: La trépidante vie de Sudaka82 - Sharemanga

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Fatal Burger

Le jour approche enfin où je pourrai parler de visu avec des anciens amis du lycée. Comme je l'avais raconté dans un billet précédent, à l'expectative de ces rencontres des souvenirs affleurent la partie visible de ma mémoire (en même temps que je te me dégaine le vocabulaire de fête).

L'enseignement catholique ça n'a pas que du mauvais. Je n'ai pas honte de le dire. Deux fois par an en moyenne nous avions droit à des retraites spirituelles dans des communastiques monautés. Des sortes de séminaires d'entreprise, des trucs un peu chiants qui nous aident à nous ressourcer en favorisant les échanges informels et conviviaux, puis y a aussi la messe à midi et un vrai repas à la cantine des prêtres ! Faut savoir un truc, mon lycée était vraiment libéral. Mon lycée avait avant tout le monde compris les effets pervers d'un abominable monopole et de l'uniformité des programmes alimentaires : il n'y avait pas de cantine. À la place il y avait 3 kiosques à bouffe (dont deux tenus par la même famille) qui se livraient à un exercice de parfaite concurrence autorégulée en vendant les mêmes produits et au même prix !

Cette situation était un pur bonheur pour l'individu responsable que j'étais, soumis chez moi à la dure loi du monopole maternel, étant pris pour un enfant incapable de faire les bons choix alimentaires, cette liberté, qui était la seule dont je jouissais au lycée, était pour moi le seul moyen de maîtriser ma vie, d'échapper au bourrage de crane de l'immonde religion solidariste tout en me permettant d'affirmer mon sentiment bienheureux d'exister en tant qu'individu ! Et puis bon dieu ils avaient des hamburger degueux ! Mais genre le truc le plus dégueu que t'as jamais vu. Limite si sous les steaks y avait pas marqué "made in China".

Sachant que nous imposer un repas était une atteinte intolérable à nos libertés les plus chéries, ils nous ont pris de hamburgers pour le repas de la dernière retraite spirituelle de ma première. Des hamburgers, mais pas n'importe lesquels, des hamburgers améliorés, avec des carottes râpées et des steaks "made in India" (ce qui a quand même plus de gueule).
Quand tout le monde a eu ingurgité son repas, il restait à un ou deux hamburger à tirer au sort. Vous connaissez tous ma chance légendaire :)

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J'ai été pris d'une sorte d'euphorique mystique, mes jambes ont commencé à bouger et au moment où je m'élançais tel Asafa Powell brandissant son trophée, un mouvement de foule se déclenche (je suspecte Edgardo et Pedro d'être à l'origine de la fronde).

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Et c'est depuis ce jour-là que je déteste l'hypospadie balanique (samer). Allez, bonnes vacances ! :music:

Tricard

C'est toujours quand on discute avec des copains de lycée que les souvenirs se décident enfin à sortir des sombres recoins de la mémoire pour éclater au grand jour. J'ai eu le plaisir de reparler avec mon ami Carlos l'autre jour et ce qu'il m'a dit m'a vraiment fait plaisir. Ce n'est pas le propos de cet article bien sûr, mais quand même, faut un contexte large pour camoufler l'insignifiance de ce que je vais vous raconter.

Il m'a dit que même si nos cheveux commençaient à tomber et l'embonpoint à pointer, nous restons les ados de ces jours lointains. Ô jeunesse fugace que le temps assassine (non pas que je sois vieux ni rien) ! Ô collège et ô lycée, j'étais toujours le plus jeune de la classe, malgré les années qui se succédaient, je ne réussit jamais à rattraper le retard que le destin m'avait fait prendre sur mes camarades de classe. Être le plus jeune constitue un handicap considérable pour un lycéen, ça vous jette dans l'embarras. J'étais content par ailleurs de ne pas être le plus petit de la classe, la nature aidant, c'est Pedro qui a dû se coltiner cet opprobre. Affectueusement on l'appelait Siline 1.

Mon handicap, si je puis m'exprimer ainsi sans blesser personne, se fit d'autant plus handicapant lorsque tous les autres ont entamé leur 18 année (je m'abstiens de métaphoriser avec printemps parce que de là où je viens, les saisons n'existent pas, des lecteurs pointilleux risqueraient de me le faire remarquer). C'est que moi, avec mes 16 ans, je ne pouvais pas aller dans les bars, pas possible. J'entrepris souvent de falsifier de manière plus que grossière des pièces d'identité attestant de ma dixhuitanité, c'était pas forcément de ma faute, j'y mettais un zèle considérable, mais les imprimantes de l'époque flairant le mauvais coup bavaient, jetaient, bullaient. Bien sûr, si le papier collant qui me servait à plastifier mon faux document n'y mettait pas du sien non plus...

Ainsi allait la vie, pendant que ma capacité de transpiration et de pustulisation grandissait, nous profitions pour sécher de temps en temps les cours, draguer les filles d'un autre lycée sans succès (le lycée, pas la drague), écouter de la musique et refaire le monde.

Un jour j'avais ourdi un plan pour donner à mon séchage un alibi d'involontarité. La première étape consistait à arriver à la bourre. Comme les portes du lycée se fermaient après le coup de gong nous signalant le début des cours, on était obligés d'attendre devant l'entrée que le proviseur vienne nous chercher en menaçant de nous cafter la prochaine fois. Malin comme je suis, je me suis dit que si je me tirais avant l'arrivée du proviseur, mon crime resterait impuni.

Je me dirigeai plein d'entrain vers l'arrêt de bus (celle-là j'en suis fier). C'est au moment où je voulus monter que Tulio descendit. Tulio c'était mon prof d'EPS. Il m'a appris la beauté du subjonctif imparfait du verbe satisfaire aussi bien qu'il m'a inculqué sans le savoir le dégoût de la pratique sportive. Il me regarda d'un air étonné et s'en alla vers le lycée sans dire un mot.

Le soir en arrivant à la maison, mon grand père m'attendait prêt à lancer sur moi son regard méchant n°5 "qu'est-ce que t'as foutu de ta journée" :music: .

Bon ben, voilà, c'est tout. Avec ces histoires de panne du forum j'ai perdu la main. Merde.

Chimie

L'autre jour, je ne sais pas pourquoi je me suis rappelé de ma vie de lycéen tiers-mondiste. Je tiens à rappeler grosso modo pour toi, lecteur non-assidu, que c'est un lycée où on allait à la messe chaque semaine et où on avait des cours de culture religieuse [au chocolat], somme toute assez sympa, j'ai appris plein de trucs sur les mormons et les quakers. Enfin, là n'est pas la question car aujourd'hui je parlerai de mes cours de chimie. Tu vas voir c'est passionnant. Un doute m'envahit, j'ai l'impression d'en avoir déjà parlé... Ou alors c'est à force de réfléchir à ce que je vais dire que j'ai l'impression que je l'ai déjà dit. Tu me diras, ça m'étonnerait pas que je l'ai déjà dit, mes souvenirs sont comme ça, toujours les mêmes, avec parfois un détail nouveau par ci par là. Et en plus d'être toujours les mêmes leur nombre est également réduit, je suis vraiment pas aidé...

Bref, je disais, mes cours de chimie, j'adorais, avec la physique et les maths, c'était les seules matières où j'avais tout le temps des bonnes notes. C'est à la fin du lycée que la lumière fût (l'idée selon laquelle elle eût fût dans la Génèse est fausse), j'avais trouvé ma vocation : la chimie.

Tout a commencé avec la chimie minérale, suite à mon premier cours de nomenclature j'ai commencé à soûler mes copains dans le bus « qu'est que ça sent le dyoxide de carbone ici ». Ensuite ce fût au tour de ma mère « tu peux me passer le chlorure de sodium iodé ». Et je ne cessais de me voir et me revoir (et même me rerevoir) dans un labo de chimie avec une blouse blanche, des tubes à essai, des becs Bunsen et des erlenmeyer. Pipettes, burettes, colorimètres, microscopes, éprouvettes, calorimètres et divers accessoires de Pétrie étaient les ustensiles qui me permettraient de créer les bombes puantes les plus puantes que le monde ait jamais senties ! Je me voyais déjà en train de jeter des morceaux de sodium dans la cuvettes des toilettes entre deux formules stoechiométriques (ce que je fis plus tard), j'allais démontrer qu'il était possible de transformer le cuivre en or, et que s'il faut injecter des protons par la force, j'irais moi-même les foutre dans le noyau.

Je pensais aussi que quand il y aurait la pénurie d'eau je pourrais en fabriquer moi-même ! Ce ne sont pas deux isotopes d'hydrogène qui vont me résister, à moi ? Et tant pis s'il n'y a pas de sels minéraux dedans ! « Maman, tu peux me servir un verre de solution de concentré de goyave à 50% d'H2O ? Merci. » J'aurais pu devenir le roi de l'or inodore, incolore et sans saveur !

Le début de la chimie organique a marqué un tournant décisif. Je m'en suis voulu d'être passé à côté, pendant des années, des quatre liaisons du carbone. Mais quel con ! Comment ai-je pu passer à côté des alcools, des esters, des acides et des cétones ? Ma rage ne pouvait plus être contenue et c'est ma mère qui en fît les frais. « Tu as mis 5cl de solution d'acide acétique balsamique de modène dans la salade ? Et bien permets-moi de te dire que c'est pas très bon. »

Le truc bien avec la nomenclature organique ce sont toutes les possibilités qu'elle offre. Ils me font bien marrer ces minéralistes avec leurs dihydrogénophosphates de sodium, un 3-cyclobutyl-1-cyclopropyl-4-méthylpentane ça a bien plus de gueule. Sur ces entrefaites j'ai découvert le toluène, oh toluène que parfois on appelle méthylbenzène ou phénylméthane !

Le toluène c'est un des bidules les plus cools que j'avais jamais vus. Faut dire que si on l'épice avec un peu de dyoxide d'azote ça fait du Tri-Nitro-Toluène ! La preuve en images :

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Quand jai appris ça, je me suis dit, bon, c'est un peu gros pour moi mais peut-être que je peux faire de la poudre. Pour cela il me fallait plusieurs ingrédients dont du nitrate de potassium, alors un jour j'ai dit à ma mère comme ça « puisque tu passes à côté du magasin de chimie, tu pourrais pas me prendre 500g de nitrate de potassium », ma mère est un ange, c'est une âme du seigneur d'une gentillesse extrême, elle m'a dit comme quoi elle allait voir si elle me trouvait ça, à ce soir mon fils.

Bien sûr, arrivée au magasin en question, le vendeur lui demande « pourquoi faire madame ? Vous êtes prof' ? Ah bon, de chimie ? Non ? Au revoir. » Ma pauvre maman a fini avec un dossier aux RG pour cause de mes idées loufoques. Plus tard, j'ai réussi à dérober, avec l'aide de mes complices Ronald et Pedro, un pot entier de nitrate de potassium mais n'ayant pas pu récupérer les autres ingrédients nécessaires on a fini par le mélanger avec du sucre et à l'allumer pendant le cours d'EP. Ca fait des jolies flames. Plus tard j'ai appris qu'on pouvait remplacer le KNO3 par de l'engrais mais malheureusement on n'avait pas de jardin. Ce qui fait qu'aujourd'hui je suis informaticien, comme quoi les rêves d'enfant c'est de la merde. Et les articles trop long aussi, mais comme dirait le philosophe le grec, il faut que ça cesse et mieux vaut Plutarque jamais !

Juste une mise au point ~



[Voir le message caché (spoiler)]
Merde, j'ai osé...

Mais oui, mais oui...

Un jour, le Dr. Tofu m'a dit : "est-ce que quand vous vous coincez le doigt dans une porte, une fois que vous avez ouvert la porte vous n'avez plus mal ?"

Alors aujourd'hui je me demande, est-ce qu'il a refermé la porte en partant où est-ce qu'il la refermé pour mieux la rouvrir ? Parce que j'ai un mal de chien, merde, genre plus mal que quand je suis allé le voir pour qu'il m'ostéopathise laggle.

Mais bon, positivons car :



Sauf qu'il faut remplacer école par travail et finie par repoussé à dans 4 jours. Mais donnez-moi des vacances vilains exploiteurs ! Qu'est-ce que vous allez dire quand je me serai suicidé pour cause d'overdose de travail, hein ? Il était si bon travailleur et puis gentil avec ça ! Pff, non mais 4 jours quoi, pourquoi pas 5 tant qu'on y est.

Allez, bonnes vacances à ceux qui n'en ont pas et puis merde bisous aux autres.

:sorcerer:

L'été sera chaud !

On racole comme on peut :pinch:

Aujourd'hui je suis allé voir le Dr. Tofu, ostéopôthe.

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À vrai dire, l'ostéopathie j'ai toujours vu ça comme un vieux truc de médecine alternative ou holistique (et tac), du style narutopathie ou amaroli. Et finalement c'est un peu ça, c'est pas que j'y crois pas mais je suis pas totalement convaincu. Enfin, c'est rigolatoire quand même.

Alors comme j'avais un petit mal de dos qui me taraudait depuis une semaine et qu'un pote m'a dit que je pouvais aller voir l'ostéopôthe, je me suis dit, vas-y j'essaie, j'ai rien à perdre. Pff, je suis vraiment influençable. Non mais c'est vrai, j'ai pas de personnalité.

J'arrive chez Tofu, il me fait patienter dans une petite salle exiguë (elle l'était pas vraiment mais ça fait classe dans un récit littéraire) où une musique new age résonnait sourdement comme les pas feutrés (toujours feutrés les pas) d'un rôdeur de la nuit (haha). À côté de ça, il y avait le dernier VSD, ça gâche un peu l'ambiance.

Après il me fait, en peuslip mon gars, j'obtempère et là il commence à me tripatouiller de partout. Et vas-y que je te craque le nonosse et puis je te pétris le machin, je t'étire le trucmuche, c'est plutôt sympa mais y a des trucs qui font mal. Un dernier craquement par ci hop, je regarde, je tatouille hop nonoss qui fait crack, articulation qui fait chtoink, pendant ce temps-là il commence à me parler, et c'est là que ça devient technique, à mon avis les mecs qui ont théorisé l'ostéoputhie ils ont dû faire des stats ou des calculs de probabilités de façon à ce qu'un certain nombre de commentaires aient le plus de chance d'être justes. Tellement justes, qu'à la fin il m'a convaincu de faire une cure de magnesium. Quand je te dis que je suis influençable c'est pas pour rien. Je suis assez naïf tout compte fait, je gobe tout ce qu'on me dit, la synthèse finale elle s'opère après coup, j'ai le discernement à retardement (il me laisse juste le temps de me faire avoir).

Je critique pas ça méchamment, hein. Je pense que le mec il fait sa sorcellerie de bonne foi et qu'elle peut avoir des effets positifs sur certaines pathologies et y a des trucs assez bluffants comme l'histoire de la montre à quartz qui te coupe la force. Enfin, bref, je pense pas qu'il puisse guérir une pneumonie en craquant un os du pied mais j'aime bien quand même. Quand je suis sorti de là-bas j'étais tout flagada à motié bourré avec la tête qui tourne et tout, tu ressens comme un bien être physique assez sympa, semblable à celui que tu ressens quand tu es très fatigué après le sport (à ce qu'on m'a dit, hein, parce que le sport et moi...).

Essayer l'ostéopathie c'est l'adopter, ceci dit, je pense qu'un coup de zététique ça lui ferait pas de mal ! Allez, je m'en vais faire ma cure de magnesium reminiscent vers un nouvel âge trascendental.

:sorcerer:
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Pour pas qu'on dise que je fais de la publicité mensongère :
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